
Dans cette page :
- Le taux de dioxyde de carbone dans les écoles du Québec : l’un des indicateurs de la qualité de l’air
- Opération d’analyse de la concentration en dioxyde de carbone
- Exemples de mesures et travaux correctifs
- Installation de lecteurs de CO2
- Suivi des concentrations moyennes de CO2
- Foire aux questions (FAQ)
- Références et documents utiles
LE TAUX DE DIOXYDE DE CARBONE DANS LES ÉCOLES DU QUÉBEC : L’UN DES INDICATEURS DE LA QUALITÉ DE L’AIR
OPÉRATION D’ANALYSE DE LA CONCENTRATION
EN DIOXYDE DE CARBONE
EXEMPLES DE MESURES ET TRAVAUX CORRECTIFS
INSTALLATION DE LECTEURS DE CO2
SUIVI DES CONCENTRATIONS MOYENNES DE CO2
Données transmises par le ministère de l’Éducation concernant les concentrations moyennes de CO2 pour l’ensemble des locaux du CSSDGS.
Mise à jour effectuée le 1er décembre 2022
- Nombre d’écoles concernées : 65
- Nombre de locaux concernés : 1 883
Lecteurs de paramètres de confort
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Seuils de mesure – Moyenne hebdomadaire |
Nombre
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Pourcentage
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Concentrations moyennes inférieures à 1 000 ppm | 1 503 | 79,8 % |
Concentrations moyennes entre 1 000 et 1 500 ppm | 346 | 18,4 % |
Concentrations moyennes entre 1 500 et 2 000 ppm | 32 | 1,7 % |
Concentrations moyennes supérieures à 2 000 ppm | 2 | 0,1 % |
Total |
1 883 |
100 % |
À noter : Les données des lecteurs de paramètres de confort présentées ont été recueillies par le ministère de l’Éducation, selon la méthodologie établie par celui-ci. Elles font état de la moyenne hebdomadaire des lectures de concentration de CO2, pour une semaine donnée, pour les locaux équipés d’un lecteur de paramètres de confort du centre de services scolaire.
FOIRE AUX QUESTIONS (FAQ)
1. Quelles actions correctives seront effectuées si le taux de dioxyde de carbone dépasse la norme minimale de 1000 ppm, lors des prélèvements de la phase II?
La situation de chaque école ou local est unique. Les actions correctives mises en place varieront donc d’un local ou d’une école à l’autre.
Voici quelques exemples des mesures appliquées, selon le cas :
- Local ventilé naturellement
- Réparations et correctifs apportés aux fenêtres défectueuses ou inaccessibles.
- Ouverture des fenêtres, notamment au début et à la fin des classes, durant les pauses, idéalement en l’absence des élèves.
- Ouverture des portes des classes 30 minutes avant et après les classes, et ce, aussi souvent que possible.
- Ouverture continue des fenêtres surplombant les portes (vasistas), le cas échéant.
- Installation d’un échangeur d’air.
- Local ventilé mécaniquement (selon le type de système de ventilation)
- Optimiser l’apport d’air frais extérieur, si le système de ventilation en place le permet.
- Modifier ou ajuster le système de ventilation de manière à augmenter le débit d’air dans les zones insuffisamment ventilées.
2. Pourquoi y a-t-il une opération provinciale d’analyse de la qualité de l’air dans les établissements scolaires?
Le contexte pandémique, le retour en classe des élèves à l’automne et la saison hivernale ont soulevé certaines préoccupations quant à la qualité de l’air dans les établissements scolaires.
En janvier 2021, le MEQ a donc émis une directive auprès des centres de services scolaires afin qu’ils effectuent des analyses de la qualité de l’air dans l’ensemble des établissements, au plus tard le 15 mars 2021.
3. Quel est le taux acceptable de dioxyde de carbone?
Santé Canada a établi un seuil de confort à 1 000 ppm, alors que le MEQ l’a fixé à 1 500 ppm maximum.5
Même si le MEQ juge acceptable des concentrations inférieures à 1 500 ppm, les centres de services scolaires sont invités à viser la cible de 1 000 ppm.
Lorsque la concentration de CO2 atteint 2 000 ppm, des actions doivent être entreprises dans les plus brefs délais.
Par ailleurs, dans un extrait de la Fiche de renseignement – Mesure du dioxyde de carbone dans les écoles du Québec 3, on peut lire que le Règlement sur la santé et la sécurité du Québec (Annexe I) établit que la limite d’exposition au CO2 en milieu de travail est de 5 000 ppm pour une exposition de huit heures de travail. La même valeur a été fixée par l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists.
4. Est-ce qu‘il y a une différence importante entre les concentrations de dioxyde de carbone dans l’air intérieur et extérieur ?
La concentration moyenne de dioxyde de carbone (CO2) dans l’air extérieur est de l’ordre de 300 à 400 ppm (parties par million). Elle peut atteindre 500 ppm dans certaines zones urbaines. Les humains, en raison de leurs activités, produisent du CO2 en expirant. Si bien que dans les espaces intérieurs occupés, les concentrations de CO2 sont plus élevées que celles mesurées à l’extérieur. Ainsi, à mesure que l’apport d’air frais extérieur diminue dans un espace intérieur, le taux de CO2 dans cet espace augmente2.
5. Est-ce que la santé de mon enfant est à risque?
Les études démontrent un lien corrélatif entre une augmentation de la concentration de CO2 dans des espaces clos, comme des classes, et certains effets sur l’humain : maux de gorge, écoulement nasal et moins grande capacité à l’effort mental. Plusieurs de ces effets apparaissent à des concentrations variant entre 800 et 1 200 ppm. Cependant, l’exposition à de telles concentrations de CO2 n’est pas nuisible à la santé humaine et les enfants ne sont pas particulièrement vulnérables4.
6. Comment sélectionne-t-on les locaux pour la réalisation des tests d’analyse sur la qualité de l’air?
Quatre à 14 locaux permettant de bien représenter l’ensemble du bâtiment doivent être sélectionnés, en intégrant un local par type de local identifié. Plus de locaux peuvent être testés si cela s’avère nécessaire.
Le type de local fait référence à la configuration des locaux (l’orientation par rapport au vent et au soleil, l’étage sur lequel elle se trouve, le nombre de fenêtres, le type de ventilation, etc.) et aux occupants de celui-ci (niveau scolaire, nombre d’occupants, etc.).
Si un local présente des résultats problématiques, des mesures correctives doivent être appliquées à tous les locaux similaires et des mesures devront être reprises à la suite de la mise en place des actions correctives.
L’échantillonnage peut se faire dans d’autres locaux de l’école, mais au moins quatre classes doivent être testées dans chaque bâtiment.
7. Y a-t-il des locaux sans fenêtre et sans ventilation mécanique ? Si oui, quelles mesures seront mises en place ?
Les locaux sans fenêtre ni ventilation mécanique sont rares, dans le parc immobilier du CSSDGS.
Il est recommandé d’éviter, si possible, d’utiliser ces locaux comme salles de classe ou de réunion. L’usage doit être modifié de sorte à ne pas y permettre une occupation par un groupe d’élèves ou d’autres personnes.
Si toutefois, pour une raison de force majeure, un tel local devait être occupé par des personnes, son usage devrait être temporaire et les mesures ci-dessous devront être mises en place :
- Respecter toutes les consignes sanitaires de base, comme le port du masque ou du couvre-visage et la distanciation physique ;
- Diminuer significativement le nombre de personnes dans le local ;
- Garder la porte du local ouverte en tout temps ;
- Dans le cas des locaux occupés par une seule personne :
- Maintenir la porte du local ouverte en tout temps ;
- Ne pas y tenir de rencontres avec d’autres occupants ;
- L’utilisation de ces espaces devrait donc être temporaire, en attendant de relocaliser les occupants dans un autre local ou de réaliser les travaux correctifs requis pour ventiler le local.
8. Pourquoi le nombre de locaux analysés diffère-t-il d’une école à l’autre?
Selon le protocole établit par le MEQ, un minimum de quatre à 14 locaux représentatifs de l’ensemble du bâtiment doivent être sélectionnés, en intégrant un local par type de local identifié. Plus de locaux peuvent être testés si cela s’avère nécessaire.
Certaines écoles ont une plus grande variété de types de locaux, ou encore comportent plus d’un édifice, ce qui requiert un plus grand échantillonnage.
Le type de local fait référence à la configuration des locaux (orientation par rapport au vent et au soleil, l’étage sur lequel elle se trouve, nombre de fenêtres, type de ventilation, etc.) et aux occupants (niveau scolaire, nombre d’occupants, etc.).
9. Pourquoi ne pas installer des purificateurs d’air dans les classes?
La stratégie retenue par le MEQ préconise l’installation de lecteurs de CO2 et, lorsque nécessaire dans certains locaux ou établissements, l’installation d’échangeurs d’air. Cette stratégie s’appuie sur le rapport du groupe d’experts scientifiques et techniques1 publié le 8 janvier 2021 par le ministère de la Santé et des Services sociaux qui stipule que l’utilisation de dispositifs de filtration mobiles (ou purificateurs d’air) en milieu scolaire n’est pas recommandée, en raison :
- de leur efficacité non démontrée à ce jour pour contrer la transmission de maladies par aérosols;
- de leur efficacité réduite dans une grande pièce (comme une classe où les sources de particules potentiellement infectieuses sont dispersées ou éloignées de l’appareil);
- du risque d’une utilisation inappropriée (génération possible de flux d’air porteur d’aérosols);
- du bruit qu’ils produisent qui pourrait nuire à la concentration.
De plus, il est mentionné que l’installation de tels équipements peut générer un faux sentiment de sécurité.