Qualité de l’air
Selon le 1Rapport du groupe d’experts scientifiques et techniques publié par le ministère de la Santé et des Services sociaux en janvier 2021, la concentration de CO2 constitue un indicateur de l’apport d’air dans un local.
Les concentrations de CO2 généralement rencontrées dans les locaux de classe ne présentent pas de risque direct sur la santé des occupants.
Au cours de l’automne 2021 et de l’hiver 2022, le Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries (CSSDGS) a procédé à l’installation de lecteurs de paramètres de confort dans l’ensemble des classes de ses établissements.
Grâce à ces lecteurs, les usagers peuvent savoir en temps réel, la concentration de CO2, la température de la classe et le taux d’humidité relative. De cette façon, ils peuvent intervenir rapidement et directement dans les locaux.
Seuil recommandé pour la concentration en CO2
Pour assurer une bonne qualité d’air intérieur en milieu scolaire, le ministère de l’Éducation (MEQ) recommande que dans chaque classe, la concentration moyenne quotidienne de CO2 soit inférieure à 1 000 particules par million (ppm). Cela dit, un seuil de concentration moyenne inférieure à 1 500 ppm reste acceptable.
De plus, le MEQ souligne que les valeurs mesurées dans les classes et les bâtiments scolaires sont très inférieures aux seuils fixés par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), dans son Règlement sur la santé et la sécurité du travail. Ainsi, les interventions réalisées dans les classes visent principalement à augmenter le niveau de confort des élèves et du personnel.
2 Qualité de l’air dans les écoles. Ministère de l’Éducation du Québec, page consultée le 20 mars 2023.
Bonnes pratiques de gestion de la ventilation naturelle dans les classes
Le CSSDGS veille à ce que les bonnes pratiques de ventilation naturelle dans les classes soient connues et appliquées par les membres de son personnel.
Voici les pratiques de base, telles que diffusées aux établissements dans le 5Guide des bonnes pratiques pour la gestion de la ventilation naturelle dans les classes du ministère de l’Éducation (MEQ).
- En début de journée, laisser toutes les portes ouvertes, autant que possible.
- Si la porte doit rester fermée, garder le vasistas complètement ouvert, s’il y en a un. Dans le cas contraire, maintenir la porte entrouverte, par exemple à l’aide d’un arrêt de porte en coin (butoir).
- Éviter de fermer complètement les stores ou les rideaux d’une fenêtre afin de ne pas entraver la circulation de l’air.
- En fin de journée, prendre le temps d’aérer les classes avant de fermer toutes les fenêtres. Si la porte doit rester fermée, garder le vasistas complètement ouvert, s’il y en a un.
En somme, les ouvertures (des portes, des fenêtres et des vasistas) doivent être effectuées en continu dans chaque classe, pour favoriser la circulation de l’air. Le degré d’ouverture doit ensuite être adapté à la concentration de CO2 s’affichant sur le lecteur, tout en tenant compte de la température extérieure.
- Entrouvrir, de quelques centimètres, la fenêtre la plus éloignée de la porte dès l’entrée des élèves en classe, et la maintenir ainsi toute la journée. Il est important que les fenêtres ne soient pas ouvertes au maximum.
- Surveiller la température intérieure de la classe, car elle ne doit pas descendre sous 20°C (le confort thermique doit être priorisé pour favoriser l’attention des élèves).
- Si la concentration de CO2 dépasse le seuil visé (au-delà de 1 000 ppm), il faut effectuer graduellement les actions suivantes :
- Ouvrir davantage la porte de la classe ou les vasistas, si applicable.
- Augmenter le nombre de fenêtres entrouvertes.
- Augmenter légèrement l’ouverture des fenêtres.
- Coordonner l’ouverture des fenêtres des classes opposées.
- Ouvrir légèrement toutes les fenêtres lors de l’entrée des élèves en classe.
- Si la concentration de CO2 dépasse le seuil visé (au-delà de 1 000 ppm), il faut effectuer graduellement les actions suivantes :
- Ouvrir davantage la porte de la classe ou les vasistas, si applicable.
- Augmenter l’ouverture des fenêtres.
- Coordonner l’ouverture des fenêtres des classes opposées.
Afin d’optimiser la ventilation, il faut considérer également les éléments suivants :
- Vérifier les éléments limitant le passage de l’air :
- Obstruction des fenêtres par du mobilier ou des structures temporaires
- Fenêtres ou vasistas condamnés
- Puits de ventilation bouchés
- Valider le moment d’ouverture des fenêtres d’un local.
- Coordonner l’ouverture des fenêtres sur un même étage.
- Vérifier le nombre de fenêtres ouvertes et leur amplitude.
- Réviser la vocation d’un local ou permuter la vocation de deux locaux.
- Contrôler la température des locaux.
Foire aux questions (FAQ)
Pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur en milieu scolaire, le ministère de l’Éducation (MEQ) recommande que la concentration moyenne quotidienne de CO₂ soit inférieure à 1 000 parties par million (ppm) dans chaque classe, bien que la Direction de la santé publique considère qu’une concentration inférieure à 1 500 ppm demeure acceptable.
De plus, le MEQ souligne que les valeurs mesurées dans les classes et les bâtiments scolaires sont très inférieures aux seuils fixés par la CNESST dans le Règlement sur la santé et la sécurité du travail. Ainsi, les interventions réalisées dans les classes visent principalement à augmenter le niveau de confort des élèves et du personnel.2
La concentration moyenne de dioxyde de carbone (CO2) dans l’air extérieur est de l’ordre de 300 à 400 ppm (parties par million). Elle peut atteindre 500 ppm dans certaines zones urbaines. Les humains, en raison de leurs activités, produisent du CO2 en expirant. Si bien que dans les espaces intérieurs occupés, les concentrations de CO2 sont plus élevées que celles mesurées à l’extérieur. Ainsi, à mesure que l’apport d’air frais extérieur diminue dans un espace intérieur, le taux de CO2 dans cet espace augmente2.
Le CO2 est produit naturellement par la respiration humaine. Sa présence dans les locaux scolaires n’occasionne pas d’effets sur la santé des occupants, mais peut toutefois influer sur leur confort.
Une concentration moyenne hebdomadaire de CO2 inférieure à 1 500 ppm peut être utilisée comme indicateur d’une ventilation adéquate et assure un bon confort aux occupants (donc évite, par exemple, de la somnolence et des difficultés de concentration pour les élèves).2
Les locaux sans fenêtre ni ventilation mécanique sont rares, dans le parc immobilier du CSSDGS.
Il est recommandé d’éviter, si possible, d’utiliser ces locaux comme salles de classe ou de réunion. L’usage doit être modifié de sorte à ne pas y permettre une occupation par un groupe d’élèves ou d’autres personnes.
La stratégie retenue par le MEQ préconise l’installation de lecteurs de CO₂ et, lorsque nécessaire, l’ajout d’échangeurs d’air dans certains locaux ou établissements. Cette stratégie s’appuie sur le rapport du groupe d’experts scientifiques et techniques1 publié le 8 janvier 2021 par le ministère de la Santé et des Services sociaux, lequel stipule que l’utilisation de dispositifs de filtration mobiles (ou purificateurs d’air) en milieu scolaire n’est pas recommandée, en raison :
- De leur efficacité non démontrée à ce jour pour contrer la transmission de maladies par aérosols.
- De leur efficacité réduite dans une grande pièce (comme une classe où les sources de particules potentiellement infectieuses sont dispersées ou éloignées de l’appareil).
- Du risque d’une utilisation inappropriée (génération possible de flux d’air porteur d’aérosols).
- Du bruit qu’ils produisent qui pourrait nuire à la concentration.
De plus, il est mentionné que l’installation de tels équipements peut générer un faux sentiment de sécurité.
Liens utiles
- Ventilation et transmission de la Covid-19 en milieu scolaire et en milieu de soins – Rapport du groupe d’experts scientifiques et techniques. Gouvernement du Québec, 2021.
- Qualité de l’air dans les écoles. Ministère de l’Éducation du Québec, page consultée le 20 mars 2023.
- Qualité de l’air et installation de lecteurs de CO2 dans l’ensemble des classes du Québec. Ministère de l’Éducation du Québec, août 2021.
- Guide pour la mesure du dioxyde de carbone visant la gestion de la ventilation et des paramètres de confort dans les écoles. Direction générale des infrastructures, ministère de l’Éducation du Québec, 28 octobre 2021.
- Guide des bonnes pratiques pour la gestion de la ventilation naturelle dans les classes. Ministère de l’Éducation du Québec, novembre 2022.